Le San Antonio Breast Cancer Symposium réunit chaque année les meilleurs experts mondiaux du cancer du sein pour échanger sur les dernières avancées dans la prise en charge de cette pathologie. Pour cette édition 2025, les médecins chercheurs de Gustave Roussy ont pris part à 46 présentations.

Chaque année, des milliers de médecins, chercheurs, associations de patients et laboratoires, tous spécialisés dans le cancer du sein, se réunissent au Texas, à l’occasion du San Antonio Breast Cancer Symposium (SABCS). L'objectif est de présenter les résultats des dernières études cliniques en lien avec les tumeurs mammaires, afin de faire avancer la prise en charge des patientes à l'échelle mondiale, et ce à toutes les étapes de la maladie, de la prévention à l’après-cancer.
Pour cette édition 2025, qui s’est tenue du 9 au 12 décembre, les médecins-chercheurs de Gustave Roussy ont pris part à 46 études sélectionnées par le comité scientifique du SABCS, dont l’étude VIKTORIA-1, présentée à l’oral par la Dr Barbara Pistilli, cheffe du comité de pathologie mammaire de l’Institut.
L’étude de phase III VIKTORIA-1, promue par Celcuity, s’est intéressée à un moment particulièrement délicat du traitement du cancer du sein non opérable ou métastatique (HR+/HER2-) : lorsque la maladie progresse malgré le traitement hormonal associé à un inhibiteur de CDK4/6, qui est aujourd’hui le standard dans cette indication.
Dans cette situation, les options actuellement disponibles ont une efficacité limitée et l’évolution de la maladie est souvent rapide. Les chercheurs ont donc voulu savoir si l’ajout d’un nouveau médicament, le gedatolisib, pouvait redonner de l’efficacité au traitement.
Le gedatolisib cible une voie cellulaire clé, souvent activée lorsque le cancer devient résistant : la voie PI3K/AKT/mTOR. Le gedatolisib, à la différence d’autre médicaments de la même classe, permet une inhibition de plusieurs cibles de cette voie en même temps, et ce en les bloquant de manière très large. Ce médicament vise à empêcher la tumeur de développer des stratégies d’adaptation qui lui permettent de continuer à progresser. Dans l’étude, le gedatolisib a été testé en association avec le traitement hormonal, avec ou sans un inhibiteur de CDK4/6.
Les résultats de VIKTORIA-1 sont particulièrement encourageants : les patientes ayant reçu le gedatolisib ont vu leur maladie ralentir nettement plus longtemps, jusqu’à quatre fois plus que celles recevant uniquement le traitement hormonal. Cette amélioration a été observée même chez des femmes ne présentant pas de mutation génétique particulière, ce qui élargit considérablement le nombre de patientes susceptibles d’en bénéficier.
Bien toléré, le traitement ouvre la voie à une nouvelle option thérapeutique pour le cancer du sein avancé en deuxième ligne, là où le besoin médical reste majeur.
De manière globale, Gustave Roussy a participé à 46 études présentées lors de ce congrès, dont :